Le processus

Le processus

Comment se déroule la médiation ?

La finalité d’une médiation c’est de (re) créer un espace pour (ré)harmoniser la communication. On prend le temps de déposer chacun à son tour, ce qui pèse, ce qui abîme, ce qui n’arrive plus à être dit. C’est une parenthèse hors tumulte, une portée vierge sur laquelle chacun peut poser ses notes, ses nuances, sa voix.

1. La première phase : c’est la première rencontre, la séance d’information et signature du protocole

Cette séance permet :

  • de comprendre VOTRE SITUATION,
  • de présenter le FONCTIONNEMENT de la médiation,
  • de VÉRIFIER que ce cadre est adapté à vos besoins.

À la fin de la séance, nous signerons le protocole, qui reprend les fondements de la médiation et qui scelle les engagements réciproques de confidentialité, de respect des règles du cadre et de liberté de chacun de participer. Ce protocole est un outil légal et obligatoire dans le cadre d’un processus de médiation.

2. La seconde phase : c’est la seconde séance, c’est l’entrée dans votre médiation

Vous comprendrez qu’en tant que médiateur, je suis amenée à entrer, avec respect et bienveillance dans l’histoire de votre vie. Sans vous connaître et comprendre la naissance des désaccords qui vous amène à moi, je ne peux vous emmener dans le processus. Le but de la médiation est de prendre conscience de vos émotions et de dégager vos besoins, vos intérêts dans le but de construire ensemble un aboutissement à ce que vous vivez. Cette deuxième phase peut s’étendre sur plusieurs rencontres dans le respect du rythme de chacun, pour que chacun ait l’occasion de s’exprimer et d’être entendu.

3. La troisième phase : c’est la mise en lumière des besoins et des intérêts de chacun au travers du désaccord.

Il s’agit ici d’explorer les besoins et les intérêts de chacun pour entendre ce qui se joue derrière le désaccord, la rupture.
Souvent, le conflit se manifeste en surface par des positions telles que : « je veux ceci », « je refuse cela ». Mais derrière cela se cachent des réalités plus profondes : des blessures, des valeurs, des peurs, des priorités et enfin des besoins non reconnus.

Cette étape vise à passer du visible à l’invisible, du dit au vécu. Dans cette troisième phase, j’aide chacun à exprimer ce qui au-delà des mots ou de la colère, a vraiment été touché. C’est un moment où l’on prend le risque de se dire, autrement et en profondeur, pour susciter un premier apaisement. Le fait de s’entendre (vraiment s’entendre) permet parfois de bouger intérieurement, d’élargir la compréhension, de moins personnaliser la douleur ou la confrontation.

4. La quatrième phase : elle commence lorsque les intérêts apparaissent et que des pistes de solutions émergent.

Une fois les besoins exprimés, il devient possible d’ouvrir de nouveaux chemins. On ne cherche plus seulement à gagner, mais à avancer. On ne cherche plus à imposer, mais à co-construire. L’apaisement du « j’ai pu dire et faire entendre MON pourquoi du comment » fait basculer la relation dans un dialogue fertile :

  • quand chacun comprend ce qui est important pour l’autre,
  • quand les demandes cessent d’être des armes et elles deviennent des messages,
  • quand l’on regarde ensemble dans la même direction, au regard des intérêts communs (souvent les enfants), plutôt que l’un contre l’autre.

Cette étape consiste à imaginer des solutions créatives et respectueuses, prenant en compte ce qui est essentiel pour chacun.

Parce que lorsque les besoins sont entendus, les accords sont plus sains, plus solides, et plus durables.

Cette quatrième phase est donc un moment clef où la médiation passe du conflit « subi » à la reconstruction du « possible », là où peut enfin commencer la recherche d’une nouvelle harmonie.

5. La cinquième et dernière phase : la rédaction d’une convention

Les décisions prises peuvent être mises par écrit sous forme d’accord, qui pourra ensuite être homologué si vous le souhaitez. En effet, conformément à l’article 1733 du code judiciaire, les parties ou l’une d’entre elles pourront soumettre la convention obtenue de ces accords de médiation, au juge du tribunal compétent à des fins d’homologation.